LA DOULEUR: EXPLORER SA PERCEPTION ET SA GESTION
- chiropracteursarah
- 9 juin
- 15 min de lecture
Dernière mise à jour : 19 juil.
La douleur est une expérience universelle qui peut toucher chacun d'entre nous à un moment donné de notre vie. Qu'elle soit aiguë ou chronique, la douleur peut avoir un impact significatif sur notre bien-être physique, mental et émotionnel. Dans cet article, nous allons explorer la notion de douleur, comprendre comment elle est perçue par notre corps et discuter des différentes approches de gestion de la douleur. L'objectif est de fournir des informations précieuses aux patients pour les aider à mieux comprendre et gérer leur douleur.

La douleur: qu'est-ce que c'est ?
La douleur est définie par la Haute Autorité de Santé (HAS) comme une expérience sensorielle et émotionnelle désagréable associée à une lésion tissulaire réelle ou potentielle. Nous allons explorer les différentes composantes de la douleur, notamment la dimension sensorielle et émotionnelle, afin de mieux comprendre cette expérience complexe.
On fera attention à différencier la sensibilité à la douleur et la douleur. La sensibilité à la douleur d'un patient fait référence à sa réactivité individuelle face à des stimuli douloureux. Elle peut varier considérablement d'une personne à l'autre en raison de facteurs physiologiques, psychologiques et environnementaux. Il est important de noter que la sensibilité à la douleur est subjective et peut varier d'une situation à l'autre. Certaines personnes peuvent être plus sensibles à certains types de douleur ou à certaines zones du corps. Il est donc essentiel d'évaluer individuellement la sensibilité à la douleur d'un patient pour une prise en charge adéquate.
A quoi sert la douleur ?
La douleur joue un rôle essentiel dans notre corps et notre survie. Elle remplit plusieurs fonctions importantes, même si elle peut être désagréable. Voici quelques raisons pour lesquelles la douleur est essentielle :
Signal d’alarme : La douleur agit comme un signal d'alarme pour vous avertir d'une éventuelle blessure ou d'une atteinte à votre corps. Par exemple, si vous touchez quelque chose de chaud, la douleur vous incite à retirer immédiatement votre main pour éviter une brûlure grave. La douleur aiguë nous protège en nous permettant de réagir rapidement aux situations dangereuses et de prévenir des blessures plus graves. La douleur nous alerte et nous encourage à consulter un professionnel de la santé pour obtenir un diagnostic et un traitement appropriés.
Facilitation de la guérison : La douleur peut également jouer un rôle important dans la guérison et la récupération. Elle nous incite à protéger une partie du corps blessée ou endommagée en limitant les mouvements ou en évitant de l'utiliser excessivement. Cela permet au corps de se réparer et de guérir plus efficacement dans les cas ou la sursollicitation d’une zone serait néfaste pour le corps.
Signal de comportement adaptatif : La douleur nous aide à apprendre et à éviter les situations potentiellement dangereuses à l'avenir. Par exemple, si vous vous blessez en pratiquant un sport spécifique, la douleur vous rappellera de faire attention et de prendre des mesures préventives pour éviter de vous blesser à nouveau. Elle vous permet d’identifier vos limites, vos faiblesses et axes d’amélioration.
Quels mécanismes permettent de créer la douleur ?
La douleur est le résultat d'une interaction complexe entre notre système nerveux et notre cerveau. Nous allons expliquer les mécanismes fondamentaux de la douleur, notamment la transmission de la douleur, la perception et l'intégration dans le cerveau.

→ Les nocicepteurs et la moelle épinière
Les nocicepteurs jouent un rôle crucial dans notre système nerveux pour détecter et signaler la douleur. Ce sont des récepteurs spécialisés situés dans différents tissus de notre corps, tels que la peau, les muscles, les os, les articulations et les organes internes. Leur fonction principale est de détecter les stimuli potentiellement dommageables ou dangereux, tels que la chaleur intense, le froid extrême, la pression intense, les produits chimiques irritants, les blessures ou les inflammations.
Lorsque les nocicepteurs sont activés par ces stimuli, ils envoient des signaux électriques au système nerveux central, composé du cerveau et de la moelle épinière, pour signaler la présence de douleur. Ces signaux douloureux sont transmis le long des fibres nerveuses spécialisées, appelées fibres nociceptives, jusqu'au cerveau, où ils sont interprétés comme une sensation douloureuse.
Les nocicepteurs sont extrêmement sensibles et réactifs. Ils ont la capacité de détecter des changements minimes dans l'environnement tissulaire et de transmettre rapidement des signaux de douleur pour attirer l'attention de notre corps sur une éventuelle menace ou lésion. Ils jouent donc un rôle de première ligne de défense pour nous protéger contre les dommages et les blessures.
Il est important de noter que tous les nocicepteurs ne réagissent pas de la même manière. Il existe différents types de nocicepteurs qui peuvent répondre à des stimuli spécifiques. Par exemple, certains nocicepteurs peuvent être plus sensibles à la chaleur, tandis que d'autres peuvent être plus sensibles à la pression ou aux produits chimiques irritants.
Les nocicepteurs ne sont pas présents dans toutes les parties du corps. Par exemple, le cerveau lui-même ne possède pas de nocicepteurs, ce qui explique pourquoi certaines interventions chirurgicales peuvent être réalisées avec des patients conscients sous anesthésie locale. Cependant, lorsque des structures telles que les méninges (les membranes qui entourent le cerveau) sont stimulées ou enflammées, cela peut causer des maux de tête douloureux, car les nocicepteurs dans ces tissus sont activés.
En résumé, les nocicepteurs sont des récepteurs sensoriels spécialisés qui détectent les stimuli potentiellement nocifs et transmettent des signaux de douleur au système nerveux central. Ils jouent un rôle essentiel dans la protection de notre corps en nous alertant des dangers potentiels et en déclenchant des réponses appropriées pour prévenir d'autres dommages.
/!\ Attention /!\
Une activation des nocicepteurs ne veut pas dire douleur
Un activation des nocicepteurs ne veut pas dire lésion
→ le cerveau:
Le cerveau joue un rôle central dans la perception et le traitement de la douleur. Il est impliqué dans la manière dont nous ressentons, interprétons et réagissons à la douleur.
Comme décrit précédemment, il reçoit les informations via la moelle épinière et les interprète. La douleur implique l’intervention de plusieurs zones du cerveau :
Le lobe frontal: il permet d’ajuster ce que vous pensez, ressentez et faites dépendamment de ce qu'il se passe. Il anticipe les événements possibles en lien avec votre environnement.
L’insula: elle rassemble les signaux provenant de l’intérieur et de l’extérieur de votre corps.
Le lobe temporal: son rôle est d’associer les objets et les personnes spécifiques à la situation actuelle mais également de combiner des éléments comme les caractéristiques individuelles d’objets isolés
Une bonne compréhension du rôle du cerveau dans la douleur permet de souligner l'importance d'une approche globale de la gestion de la douleur, qui prend en compte non seulement les aspects physiques, mais aussi les facteurs émotionnels, cognitifs et environnementaux. Une équipe médicale et une approche multidisciplinaire peuvent aider à élaborer un plan de gestion de la douleur personnalisé pour améliorer la qualité de vie et le bien-être du patient.
Voici les structures qui sont impliquées dans la douleur, mais comment fonctionnent- elles entre elles ? Elles interagissent grâce au principe du “gate control” pour créer la douleur.
Le principe du "Gate Control" (contrôle du portillon en français) est une théorie qui explique comment notre cerveau traite et interprète la douleur.
Selon le principe du Gate Control, notre système nerveux central, qui comprend notre cerveau et notre moelle épinière, agit comme un "portillon" qui régule le passage des signaux de douleur vers notre cerveau. Ce portillon peut être ouvert ou fermé en fonction de divers facteurs.
Lorsque nous ressentons une douleur, les signaux de douleur sont envoyés de la zone affectée de notre corps vers notre cerveau par le biais des fibres nerveuses spéciales appelées "fibres de douleur". Cependant, d'autres signaux sensoriels provenant de notre corps, tels que le toucher ou la pression, peuvent également être envoyés simultanément par des fibres nerveuses différentes.
Selon la théorie du Gate Control, lorsque nous recevons des signaux non douloureux, tels que le toucher, la pression ou même des distractions positives, ces signaux peuvent "fermer" le portillon et bloquer partiellement ou complètement les signaux de douleur de parvenir à notre cerveau. Cela peut réduire notre perception de la douleur ou la rendre moins intense.
D'autre part, si nous sommes stressés, anxieux ou préoccupés, cela peut "ouvrir" le portillon et faciliter le passage des signaux de douleur vers notre cerveau, ce qui peut amplifier notre perception de la douleur.
En comprenant le principe du Gate Control, nous pouvons utiliser diverses techniques pour moduler notre perception de la douleur. Par exemple, des techniques de relaxation, de distraction, de massage ou d'applications de chaleur peuvent aider à fermer le portillon et atténuer la douleur. De plus, la gestion du stress, la méditation, la thérapie cognitive et d'autres approches peuvent également contribuer à contrôler la douleur en agissant sur le système de portillon.
Il est important de noter que le principe du Gate Control ne nie pas l'existence de la douleur réelle ou la considère comme étant purement psychologique. Il reconnaît que la douleur est une expérience complexe qui peut être influencée par des facteurs physiques, émotionnels et cognitifs.
Il est essentiel de discuter de votre douleur avec votre professionnel de santé afin d'obtenir un diagnostic précis et de recevoir des conseils adaptés à votre situation particulière.
Douleur aigüe et chronique: quelles différences ?
Douleur aiguë
On parle de douleur aiguë dans les trois premiers mois qui suivent l’apparition de celle-ci. Elle est généralement causée par une blessure, une maladie ou une intervention médicale. Elle apparaît soudainement et est souvent de courte durée. Par exemple, une entorse à la cheville, une brûlure ou une appendicite peuvent provoquer une douleur aiguë. La douleur aiguë est souvent associée à des symptômes inflammatoires tels que rougeur, gonflement et chaleur dans la région touchée.
Caractéristiques de la douleur aiguë :
Elle est généralement de courte durée, allant de quelques jours à quelques semaines.
Elle est souvent liée à une cause spécifique identifiable, comme une blessure ou une maladie.
Elle a un début soudain et une intensité variable, pouvant être légère à intense.
Elle est souvent bien traitée et peut guérir complètement avec le temps et un traitement approprié.
Elle peut être accompagnée de symptômes physiologiques tels que fièvre, inflammation ou raideur musculaire.
Douleur chronique
On parle de douleur chronique lorsque la douleur est apparue il y a trois mois ou plus. La douleur chronique, en revanche, persiste au-delà de la période normale de guérison. Elle dure généralement plus de trois mois, voire des années, et peut continuer même après la résolution de la cause initiale de la douleur. La douleur chronique peut être liée à des maladies chroniques telles que l'arthrite, la fibromyalgie, les maux de dos chroniques, les migraines ou les neuropathies.
Caractéristiques de la douleur chronique :
Elle persiste pendant une période prolongée, généralement plus de trois mois.
Elle peut être continue ou intermittente, avec des épisodes de douleur plus aigus.
Elle peut être difficile à localiser précisément et peut irradier vers d'autres parties du corps.
Elle peut être accompagnée de symptômes supplémentaires tels que fatigue, troubles du sommeil, dépression, anxiété et diminution de la fonction physique.
Elle peut avoir un impact significatif sur la qualité de vie, les activités quotidiennes, le sommeil, les relations et la santé mentale de la personne.
Il est important de noter que la douleur chronique nécessite une approche de traitement multidisciplinaire, car elle est souvent complexe et peut impliquer des facteurs physiques, émotionnels et psychologiques. Un diagnostic précis et un plan de gestion de la douleur individualisé sont essentiels pour aider les patients à gérer leur douleur chronique et à améliorer leur qualité de vie.
D'où provient la douleur ?
Vous vous demandez souvent quels sont les tissus impliqués dans vos douleurs alors est-ce le nerf ? L'articulation ? Le muscle ? Tout d’abord, voici les différents types de douleurs:
douleur nociceptive
La douleur nociceptive est la forme la plus courante de douleur et elle est généralement associée à une lésion tissulaire ou à une blessure. Lorsque les tissus sont endommagés, les terminaisons nerveuses spécialisées appelées nocicepteurs détectent les stimuli douloureux, tels que la chaleur, la pression ou les produits chimiques libérés par les cellules endommagées. Ces signaux sont ensuite transmis au système nerveux central (cerveau et moelle épinière), où ils sont interprétés comme une sensation de douleur. Par exemple, si vous vous coupez le doigt, la douleur que vous ressentez est généralement due à une stimulation des nocicepteurs dans la zone blessée.
douleur neuropathique
La douleur neurogène est différente de la douleur nociceptive car elle est causée par un dysfonctionnement ou une lésion du système nerveux lui-même. Dans ce cas, les nerfs eux-mêmes envoient des signaux de douleur anormaux ou amplifiés au cerveau, même en l'absence de lésions tissulaires visibles. Par exemple, une personne atteinte de neuropathie diabétique peut ressentir des douleurs brûlantes ou des sensations de picotement dans les jambes, même en l'absence de blessure évidente. La douleur neurogène peut résulter de lésions nerveuses directes, d'inflammation, de compression des nerfs ou d'autres affections du système nerveux.
douleur nociplastique
La douleur nociplastique est une forme de douleur chronique qui survient lorsque le système nerveux devient hypersensible et amplifie les signaux de douleur, même en l'absence de lésions tissulaires ou de dysfonctionnements nerveux visibles. Contrairement à la douleur nociceptive et neurogène, la douleur nociplastique n'est pas liée à une détection et à une transmission normale des stimuli douloureux. Au lieu de cela, elle est causée par des changements dans le fonctionnement des voies de la douleur au niveau du système nerveux central. La douleur nociplastique peut être déclenchée par une blessure initiale ou une maladie, mais persiste souvent même après la guérison de la lésion initiale. Les personnes atteintes de douleur nociplastique peuvent ressentir une douleur intense, brûlante, lancinante ou persistante.
Il est important de noter que ces différentes formes de douleur peuvent parfois se chevaucher ou coexister chez un même patient. Un diagnostic précis est essentiel pour guider le choix des traitements appropriés. Il est recommandé de consulter un professionnel de la santé, tel qu'un médecin ou un spécialiste de la douleur, pour obtenir un examen approfondi et des conseils adaptés à votre situation particulière.
Quels facteurs influencent la douleur ?
La perception de la douleur est subjective et peut varier d'une personne à l'autre. Nous discuterons des facteurs qui influencent la perception de la douleur, tels que les aspects psychologiques, émotionnels et culturels. En voici une liste non exhaustive:
les facteurs psychologiques: l’anxiété, le stress, les fausses croyances,...
les habitudes de vie: le manque d'activité, le manque de sommeil, une activité trop contraignante ou trop intense, une mauvaise hygiène de vie globale,...
les facteurs physiques: les antécédents de blessures, les lésions dégénératives,...
Votre chiropracteur vous guide dès la première visite pour identifier les éléments qui interfèrent à un bon fonctionnement du corps et vous conseille au fil de plan de traitement sur les changements à opérer pour diminuer les douleurs.
Différents éléments de notre corps peuvent modifier le signal de la douleur. Ils nous permettent notamment d’expliquer pourquoi la douleur est une notion propre à chaque individu. Voici les éléments qui modulent la douleur:
Sensibilisation centrale
La sensibilisation centrale est un processus qui se produit dans notre système nerveux et qui peut contribuer à l'expérience de la douleur chronique.
Notre système nerveux est responsable de la transmission des signaux de douleur du corps au cerveau. Il peut arriver que les voies de transmission de la douleur dans notre système nerveux deviennent hypersensibles, amplifiant les signaux de douleur et les rendant plus persistants.
La sensibilisation centrale peut être causée par différentes conditions, telles que les lésions nerveuses, l'inflammation chronique, les troubles neurologiques ou les maladies auto-immunes. Elle peut également résulter de facteurs psychologiques tels que le stress, l'anxiété ou la dépression.
Lorsque la sensibilisation centrale se produit, des changements se produisent dans notre système nerveux. Les neurones deviennent plus excitables et réagissent de manière excessive aux stimuli qui ne provoqueraient normalement pas de douleur. De plus, les signaux de douleur peuvent devenir "bloqués" ou "emprisonnés" dans des boucles de rétroaction, ce qui maintient la douleur même en l'absence de stimulation continue.
Les symptômes de la sensibilisation centrale peuvent varier d'une personne à l'autre, mais ils incluent souvent une douleur persistante, une hypersensibilité au toucher, à la pression ou aux températures, ainsi qu'une amplification des sensations douloureuses.
Il est important de noter que la sensibilisation centrale est un processus complexe et qu'elle peut être influencée par différents facteurs. La prise en charge de la douleur liée à la sensibilisation centrale nécessite souvent une approche multidisciplinaire. Cela peut inclure des traitements médicaux tels que des médicaments analgésiques, des thérapies physiques et des approches complémentaires telles que la physiothérapie, l'acupuncture, la relaxation, la méditation ou la thérapie cognitivo-comportementale.
Il est essentiel de travailler en étroite collaboration avec votre professionnel de santé pour élaborer un plan de traitement personnalisé qui tient compte de votre situation spécifique. L'éducation, la gestion du stress, l'adoption d'un mode de vie sain et l'utilisation de techniques de gestion de la douleur peuvent également jouer un rôle important dans la gestion de la sensibilisation centrale et de la douleur chronique qui y est associée.
Allodynie
L'allodynie est un terme médical utilisé pour décrire une sensation de douleur causée par un stimulus qui normalement ne serait pas douloureux. Dans le contexte des troubles neurologiques, l'allodynie se réfère souvent à une hypersensibilité de la peau ou des tissus nerveux, où des stimuli légers tels que le toucher, la pression ou la température peuvent déclencher une douleur intense.
L'allodynie peut survenir dans diverses conditions médicales, notamment les migraines, les neuropathies, les douleurs post-chirurgicales, les lésions nerveuses, la fibromyalgie et d'autres troubles neurologiques. Elle peut être causée par des altérations du système nerveux qui modifient la façon dont les signaux de douleur sont transmis et interprétés par le cerveau.
Il existe plusieurs types d'allodynie, notamment l'allodynie mécanique (douleur déclenchée par un contact léger ou une pression), l'allodynie thermique (douleur déclenchée par des variations de température) et l'allodynie dynamique (douleur déclenchée par des stimuli en mouvement).
L'évaluation et le traitement de l'allodynie sont généralement pris en charge par des professionnels de la santé spécialisés, tels que des neurologues ou des spécialistes de la douleur. Les options de traitement peuvent inclure des médicaments analgésiques, des thérapies physiques, la gestion du stress et des techniques de relaxation, ainsi que des approches complémentaires telles que l'acupuncture ou la physiothérapie.
Il est important que le patient communique avec son médecin pour obtenir une évaluation précise de ses symptômes et un plan de traitement adapté à sa situation individuelle.
Hyperalgésie
L'hyperalgésie est un terme médical qui décrit une sensibilité accrue à la douleur. Elle se caractérise par une perception amplifiée de la douleur par rapport à ce qui serait normalement ressenti. En d'autres termes, les stimuli douloureux sont perçus comme étant plus intenses et provoquent une douleur plus sévère que ce à quoi on pourrait s'attendre.
L'hyperalgésie peut survenir dans le cadre de diverses affections, notamment les troubles neurologiques, les syndromes de douleur chronique, les traumatismes, les lésions nerveuses, les inflammations chroniques et les maladies auto-immunes. Elle peut également être associée à des réponses de sensibilisation du système nerveux, où les voies de transmission de la douleur sont altérées et réagissent de manière excessive aux stimuli douloureux.
Les symptômes de l'hyperalgésie peuvent varier d'une personne à l'autre, mais ils peuvent inclure une augmentation de la douleur en réponse à des stimuli qui normalement ne provoqueraient qu'une légère douleur, une hypersensibilité générale à la douleur, une augmentation de la durée de la douleur après la fin du stimulus douloureux, et une sensibilité accrue à des stimuli non douloureux.
Il est important de consulter un professionnel de la santé pour obtenir une évaluation précise des symptômes d'hyperalgésie. Le traitement de l'hyperalgésie peut impliquer une approche multidisciplinaire, combinant des médicaments analgésiques, des thérapies physiques, des techniques de relaxation, la gestion du stress, des interventions psychologiques et parfois des approches complémentaires. Le traitement est généralement adapté à chaque patient en fonction de la cause sous-jacente de l'hyperalgésie et de ses symptômes spécifiques.
Hyperpathie
L'hyperpathie est un terme médical utilisé pour décrire une augmentation anormale de la sensibilité à la douleur. Cela signifie que les sensations douloureuses sont perçues comme étant plus intenses, plus longues ou plus désagréables que ce à quoi on pourrait normalement s'attendre.
L'hyperpathie peut se produire dans différentes conditions, telles que les neuropathies (lésions nerveuses), les syndromes de douleur chronique, les troubles neurologiques et certaines formes de blessures ou de traumatismes. Elle est souvent associée à une altération des voies de transmission de la douleur dans le système nerveux, ce qui entraîne une amplification des signaux douloureux.
Les symptômes de l'hyperpathie peuvent varier d'une personne à l'autre, mais ils peuvent inclure une sensibilité accrue à des stimuli normalement non douloureux, une douleur qui se propage à des zones plus étendues que la zone initialement touchée, une réponse douloureuse excessive à des stimuli normalement douloureux, une douleur qui dure plus longtemps que prévu, et une augmentation de l'intensité de la douleur au fil du temps.
Il est important de consulter un professionnel de la santé pour obtenir une évaluation précise des symptômes d'hyperpathie. Le traitement de l'hyperpathie peut impliquer une approche multidisciplinaire, combinant des médicaments analgésiques, des thérapies physiques, des techniques de relaxation, la gestion du stress, des interventions psychologiques et parfois des approches complémentaires. Le traitement est généralement adapté à chaque patient en fonction de la cause sous-jacente de l'hyperpathie et de ses symptômes spécifiques.
Il est également important de noter que la prise en charge de la douleur chronique peut être complexe et nécessiter une approche individualisée. Un suivi régulier avec votre professionnel de la santé et une communication ouverte sur vos symptômes sont essentiels pour déterminer le meilleur plan de traitement pour vous.
Comment soulager la douleur ?
Approches médicamenteuses :
Nous examinerons les différentes classes d'analgésiques couramment utilisées pour soulager la douleur, notamment les analgésiques en vente libre et les analgésiques sur ordonnance. Nous expliquerons également les précautions à prendre lors de l'utilisation d'analgésiques.
Approches non médicamenteuses:
Outre les médicaments, il existe de nombreuses approches non médicamenteuses pour soulager la douleur. Nous explorerons des techniques telles que la physiothérapie, l'acupuncture, la relaxation, la méditation, les thérapies alternatives et bien évidemment: la chiropraxie !
Approches multidisciplinaires:
Dans certains cas, une approche multidisciplinaire peut être nécessaire pour traiter la douleur chronique. Nous discuterons des équipes de soins multidisciplinaires et de l'importance de la coordination des soins pour une gestion efficace de la douleur.
Y a-t-il un lien entre l'intensité de la douleur et la gravité de la lésion sous-jacente ?
NON. C’est une croyance collective mais la douleur n'est pas corrélée avec la gravité de la lésion sous-jacente.
Par exemple, les symptômes d’un infarctus peuvent se résumer à une douleur légère ou à un essoufflement. A l’inverse, vous pouvez vous cogner l’orteil contre une table et ressentir une grande douleur. Il est donc important de ne pas se fier à ce paramètre uniquement pour juger de la gravité ou non des symptômes qu’on présente.
Activité physique et accoutumance: quels liens ?
Les études tendent à montrer une corrélation entre la pratique d’activité physique et l’accoutumance à la douleur.
Avoir une activité physique modérée et avec une fréquence et une intensité suffisante permettrait de mieux tolérer la douleur.

La douleur est une expérience complexe et individuelle qui peut avoir un impact significatif sur notre qualité de vie. Comprendre la douleur, ses mécanismes et les différentes approches de gestion de la douleur est essentiel pour mieux travailler dessus. Votre chiropracteur vous accompagne tout au long du parcours de soin dans la gestion de la douleur, n’hésitez pas à le questionner lors de votre prochaine consultation.


Commentaires